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CARPES ET GROS POISSONS

22 juin 2009

Lutte Contre La Pollution De L'Eau


Avec le développement de l’urbanisation et de l’industrialisation, ainsi que l’évolution des modes de consommation, les rejets d’eaux dites “usées” ont considérablement évolué en quantité et en qualité. Les rejets domestiques simples se sont enrichis de produits plus complexes (lessives…) et les réseaux d’assainissement recueillent des rejets industriels, commerciaux ou artisanaux aux caractéristiques très diverses. Les eaux de pluies, lessivant des surfaces croissantes de bitume et de toitures, se chargent en produits minéraux et organiques et augmentent d’autant le flux polluant à traiter. Lorsque les eaux usées ne sont pas traitées, les cours d’eau sont dépassés dans leur capacité naturelle d'épuration et se retrouvent pollués.

Le traitement ou l’épuration des eaux usées a donc pour objectif de réduire la charge polluante qu’elles véhiculent afin de rendre au milieu (?) aquatique une eau de qualité, respectueuse des équilibres naturels et de ses usages futurs (pêche, loisir, alimentation, utilisation agricole ou industrielle, etc.).

L’organisation générale de l’assainissement a donc évolué pour récupérer et traiter les eaux usées et, dans certains cas, les eaux pluviales.


Depuis la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, tout immeuble doit être raccordé à un système d’assainissement. Le but d’un tel système est de regrouper les eaux usées, puis de les épurer par traitement, avant de les rejeter dans le milieu (?) naturel.


Cycle de l'eau en ville
L'eau est captée, puis potabilisée si nécessaire, avant d'être distribuée.
Ensuite, les eaux usées sont collectées puis traitées en station d'épuration. Les eaux épurées sont rendues au milieu naturel.

Selon la nature de l’habitat et le choix de la collectivité, on distingue deux grands types d’assainissement :

l’assainissement non collectif (individuel ou autonome)

En zone d’habitat dispersé, des systèmes d’assainissement sont mis en place pour chaque habitation (assainissement individuel) ou pour un petit groupe d’habitations (assainissement autonome). Un zonage délimite les zones d’assainissement autonome. Si la mise en œuvre des travaux relève des particuliers, la commune est cependant obligée d’en assurer le contrôle. Si elle le souhaite, elle peut également prendre en charge l’entretien, avec évidemment une contre-partie financière des particuliers concernés.

L’assainissement collectif

En zone urbaine ou d’habitats regroupés, les eaux usées, collectées dans un réseau d’assainissement sont traitées en station d’épuration.

- le réseau unitaire reçoit, en mélange, les eaux usées et les eaux pluviales. C’est celui qui équipe la plupart des centres villes ;
- le réseau séparatif, plus récent, est composé de deux collecteurs séparés, un pour les eaux usées, un autre pour les eaux pluviales ;

La loi sur l’eau a renforcé la responsabilité des communes sur la création, l’entretien et la surveillance des réseaux d’assainissement.

La police des réseaux fait partie des responsabilités du maire :

- un règlement d’assainissement doit être rédigé ;
- tout raccordement non domestique doit préalablement être autorisé par la commune, celle-ci n’étant pas obligée de traiter les eaux usées non domestiques. L’autorisation fixe les caractéristiques que doivent présenter les eaux usées non domestiques admises dans le réseau collectif. Une surveillance du respect des prescriptions de l’autorisation de raccordement doit être mise en place.

• les traitements d’épuration des eaux usées

Ils sont réalisés dans les stations d’épuration. On y dégrade et sépare les polluants de l’eau (particules et susbtances dissoutes) par des procédés physiques, chimiques et biologiques, pour ne restituer au milieu aquatique qu’une eau de qualité suffisante au regard de la capacité d’accueil du milieu récepteur.

Les procédés mis en œuvre sont multiples : ils reposent sur le principe de la séparation gravitaire (?) entre l’eau et les particules polluantes. Pour éliminer les substances dissoutes, une biomasse animale microbienne les transforme, croît, puis s’agglomère en flocs (ou amas), qu’il est alors possible de séparer de l’eau par gravité, flottation ou plus rarement par filtration.


Dans les stations d'épuration biologiques, une quantité et une variété impressionnante de micro-organismes spécialisés participent à la dépollution des eaux usées : les "biomasses épuratrices". Elles appartiennent essentiellement au règne animal. Outre de nombreuses bactéries, on trouve par exemple des héliozoaires (en haut à droite) ou différentes espèces de vorticelles (en bas).

L’entretien des réseaux de collecte et les traitements en stations d’épuration génèrent plusieurs sortes de sous-produits.

• Les sous-produits des réseaux :

Les matières de curage des réseaux d’assainissement sont des graviers, des sables, des matières organiques et des détritus divers qui s’accumulent dans les réseaux à tous les endroits où la vitesse d’écoulement des eaux est ralentie. Pour la région parisienne, cela représente plus de 100 000 m3/an de boues de curage. En moyenne, les boues de curage représentent 18 kg/habitant/an de matières brutes (données AGHTM).

Les graisses des bacs à graisses des artisans, restaurateurs, cantines, industriels, …

• Les sous-produits des stations d’épuration :


Les refus de dégrillage : ce sont des déchets (?) solides de toute nature : bouts de bois, boîtes de conserve, flacons en plastique, feuilles, etc.

Les matières de dessablage : récupérées au niveau des pré-traitements (sable, graviers, ou particules lourdes) en quantité importante (à l’échelle d’une agglomération comme Bordeaux, les sables issus du nettoyage de la voirie et du système d’assainissement représentent une masse de 30 000 t/an).

Les matières grasses de dégraissage-déshuilage récupérées par flottation (?).

Les boues : elles sont principalement constituées de particules solides non retenues par les pré-traitements en amont de la station d’épuration, des matières organiques non dégradées, des matières minérales et des micro-organismes (bactéries dégradatives pour l’essentiel). Elles se présentent sous forme d’une «soupe épaisse» qui subit ensuite des traitements visant en particulier à réduire leur teneur en eau.
La quantité moyenne produite en France est de 15 kg de matière sèche/habitant/an (variation 10 à 25 kg/hab./an).

Les gaz : gaz carbonique et azote notamment, lesquels retournent à l’atmosphère.

Seules les boues d’épuration peuvent faire l’objet d’un recyclage en agriculture.
Encore faut-il qu’elles répondent à une qualité et à des règles précises, détaillées dans ce dossier (voir chapitre 3 page 30, chapitre 4 page 33, et fiche 4.2). Les autres sous-produits de l’assainissement sont éliminés dans le circuit des déchets municipaux. Les produits minéraux de curage et de dessablage peuvent être valorisés en remblais, sous réserve d’un nettoyage-calibrage. Les déchets graisseux sont incinérables ou biodégradables (?).


La qualité des eaux usées détermine directement la qualité des boues d’épuration produites, notamment leur teneur en éléments-traces (?).
Aussi une police des réseaux efficace est-elle de la plus haute importance pour prévenir les rejets de substances chimiques contaminantes dans les égouts, si la municipalité fait le choix d’une filière de recyclage agricole pour ses boues d’épuration.


• Origine des boues :

Selon le type de traitement des eaux usées, une station d’épuration peut produire, à l’origine, trois grandes catégories de boues :

Boues de traitement primaire : elles sont produites par une simple décantation des matières en suspension (MES) contenues dans les eaux usées. 70 % des MES peuvent ainsi être retenues. Avec l’évolution de la conception des stations, ce type de boues est en train de diminuer.

Boues de traitement physico-chimiques : variante du type précédent, les matières organiques particulaires ou colloïdales (?) contenues dans les eaux usées sont agglomérées par addition d’un réactif coagulant (sels de fer ou d’aluminium). 90 % des MES peuvent ainsi être captées. Séparées par décantation, les boues obtenues renferment une partie importante de sels minéraux issus des eaux brutes et de l’agent coagulant. Les boues physico-chimiques sont surtout produites dans des stations balnéaires ou touristiques, aux variations de populations très grandes sur une courte période

Boues de traitement biologique : ces boues sont essentiellement formées par les résidus de bactéries (?) “cultivées” dans les ouvrages d’épuration. Ces bactéries se sont nourries des matières organiques contenues dans les eaux usées et les ont digérées.

Pour maintenir l’activité biologique de la station à un bon niveau, une partie de la masse des bactéries ou “biomasse en excès” doit être prélevée soutirée régulièrement, entretenant ainsi la dynamique de reproduction bactérienne.

• Traitement des boues : objectifs visés

Quel que soit le mode d'épuration des eaux usées, les boues sont initialement constituées d’eau (99 %), de matière organique fraîche, très fermentescible (?), et de matières minérales dissoutes ou insolubles.

Selon l’utilisation qui doit en être faite, des traitements complémentaires leurs sont appliqués :

- pour réduire leur teneur en eau : du simple épaississement par gravité en passant par une déshydratation partielle (moins de 80 % d’eau), jusqu’à un séchage presque total (5 à 10 % d’eau),
- pour stabiliser la matière organique, en diminuant sa fermentescibilité pour réduire ou même supprimer les mauvaises odeurs,
- pour les hygiéniser, si nécessaire, en détruisant les micro-organismes pathogènes.

On produit ainsi toute une gamme de boues aux propriétés diverses : boues épaissies, déshydratées, séchées, digérées, chaulées, compostées, etc. Ces traitements influencent directement les propriétés fertilisantes des boues.

Epaississement des boues par une table d'égouttage installée au sommet d'un silo.On obtient des boues liquides épaissies (5 à 7 % M.S)

Déshydratation des boues par filtre à bande.
Siccité obtenue : entre 16 et 22 %.


Déshydratation des boues par centrifugation.


Déshydratation des boues suivie d'un malaxage à la chaux vive.
Le chaulage permet une hygiénisation des boues par montée du pH, selon la dose de chaux incorporée.

En conséquence, il est de la plus haute importance de choisir le mode de traitement des boues également en fonction des débouchés agronomiques identifiés dans le secteur géographique proche de la station d’épuration.

Une logique assez similaire prévaut pour les autres voies d’élimination. Si la boue doit être incinérée, mieux vaut qu’elle soit la plus déshydratée et la plus organique possible : la capacité à brûler (ou PCI) est alors maximisée. Si la boue doit aller en décharge, sa fermentescibilité doit être réduite et se présenter sous forme déshydratée (30 % de matière sèche au minimum) ; par exemple, les boues pourront être fortement chaulées, ou même incinérées préalablement, pour ne plus avoir à enfouir que des cendres, après conditionnement ultime si nécessaire.

• Les principaux types de boues proposés à l’épandage en agriculture

En simplifiant les choses, quatre grands types de boues sont recyclés en agriculture.
Le classement se réfère à leur état physique ou à leur mode de stabilisation :

Les boues liquides : cas des petites stations en zones rurales ou péri-urbaines (environ 15 % des tonnages de matières sèches (MS) de boues). Ces boues se stockent et se manipulent à la façon des lisiers de porcs ou de bovins,


Epandage de boues liquides à l’aide d’une rampe adaptée sur une tonne à lisier

Les boues pâteuses : cas des stations de taille moyenne. Ce type de boues (environ 35 % des tonnages MS) est difficile à manipuler et à stocker. Surtout, il favorise les fermentations (?) anaérobies (d’où un problème d’odeurs). On applique de plus en plus à ces boues un traitement complémentaire à la chaux ou par compostage,

Les boues chaulées : cas des stations de moyenne ou de grande taille. Selon le procédé utilisé et la dose de chaux incorporée, ces boues sont de consistance pâteuse ou solide. Ce type de boues est fréquent en France (environ 30 % des tonnages MS de boues sont chaulées),

Boues pâteuses chaulées en stockage provisoire au bord du champ.

• Statistiques sur la production de boues d’épuration

Perspectives d’évolution
Fin 2000, la France produit 850 000 tonnes de matières sèches (t MS) de boues d’épuration municipales, soit environ 9 millions de tonnes brutes (tous types de boues confondus). Ces chiffres souffrent d’une certaine imprécision, liée aux imperfections du système statistique national, mais constituent des ordres de grandeur généralement acceptés.

Les projections d’évolution de la production de boues d’épuration sont directement fonction des progrès du système national d’assainissement des eaux usées (collecte et traitement). Dans le rapport présenté à la Commission Européenne, en application de la Directive Eaux usées de 1991, la France a annoncé, sur la période 1992 - 2005, une augmentation de 26 % de la capacité des systèmes de collecte, et de 72 % de la capacité des stations d’épuration, ce qui constitue un effort d’investissement particulièrement important de la part des collectivités.

Concrètement, si le taux de dépollution (part de la pollution traitée sur la pollution émise) passe de 49 % actuellement, à 65 % à l’horizon 2005 (objectif fixé par les pouvoirs publics), la production de boues d’épuration pourrait atteindre, à cette date, 1 100 000 t MS, soit une augmentation de 30 %.

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22 juin 2009

Pollution Agricole

L'agriculture constitue la première cause des pollutions               diffuses des ressources en eau. Lorsque l'on considère les               pollutions d'origine agricole, il faut englober à la fois               celles qui ont trait aux cultures et à l'élevage.               Les activités agricoles sont, en particulier, largement impliquées               dans les apports d'azote et, surtout, de ses dérivés,               nitrates et nitrites, que l'on trouve en forte concentration dans               les engrais, mais aussi dans les lisiers et purins d'élevage.               A l’échelle nationale, l’agriculture apporterait               entre un tiers et deux tiers de l’azote présent dans               l’eau. Dans les régions à dominante agricole,               comme le bassin Loire-Bretagne, la part de l’agriculture dans               les émissions d’azote dépasse 55 %.

              Les pesticides utilisés pour le traitement des cultures sont               également une source connue de dégradation des ressources               en eau. Sous l'appellation "produits phytosanitaires"               se cache en fait une multitude de substances, dont la rémanence               dans l'eau peut varier d'une molécule à l'autre. De               manière générale, on retiendra toutefois que               les organo-chlorés sont plus rémanents que les organo-phosphorés.             

22 juin 2009

Pollution Industrielle

La       pollution industrielle                               

         

              Si la pollution domestique des ressources est relativement constante,               les rejets industriels sont, au contraire, caractérisés par leur               très grande diversité, suivant l'utilisation qui est faite de l'eau               au cours du process industriel.
             
              Selon l'activité industrielle, on va donc retrouver des pollutions               aussi diverses que :

            
             

- des matières organiques et des graisses (abattoirs, industries                 agro-alimentaires...),
                - des hydrocarbures (industries pétrolières, transports)
                - des métaux (traitements de surface, métallurgie),
                - des acides, bases, produits chimiques divers (industries chimiques,                 tanneries...),
                - des eaux chaudes (circuits de refroidissement des centrales                 thermiques),
                - des matières radioactives (centrales nucléaires, traitement                 des déchets radioactifs)...

            
            

Parmi les industries considérées traditionnellement comme rejetant               des matières particulièrement polluantes pour l'eau, on citera,               notamment, les industries agro-alimentaires, papetières, la chimie,               les traitements de surface, l'industrie du cuir, etc.

22 juin 2009

Pollutions Domestiques et Urbaines

Chaque Français utilise en moyenne 137 litres d'eau par jour...               dont la quasi-totalité est ensuite rejetée : ce sont les eaux usées               domestiques qui regroupent les eaux "ménagères" (eaux               de cuisine et de salle de bains) et les eaux "vannes"               (WC). Les eaux "ménagères", qui représentent les deux               tiers du total des eaux usées domestiques, contiennent, notamment,               des graisses, des savons et détergents, des matières en suspension               et des matières dissoutes organiques ou minérales.

              Au total, on évalue la pollution journalière produite par une personne               utilisant de 150 à 200 litres d'eau à :             

             

- 70 à 90 g de matières en suspension
                - 60 à 70 g de matières organiques
                - 15 à 17 g de matières azotées
                - 4 g de phosphore
                - plusieurs milliards de germes pour 100 ml.

            
            

A cela il faut ajouter les eaux usées rejetées (effluents) par               les installations collectives, telles que les hôpitaux, les écoles,               les commerces, les hôtels et restaurants, etc.
              Ces eaux sont ensuite généralement acheminées vers des stations               d'épuration et, en sortie d'usine, la majorité des polluants sont               éliminés. Le développement des équipements de collecte et de traitement               des eaux usées (l'assainissement) vise précisément à réduire l'impact               de la pollution domestique et d'une partie de la pollution industrielle.               L'objectif final est, bien sûr, la préservation de nos ressources               en eau et la protection de notre environnement.
             
              Il faut également évoquer ici les pics de pollution particulièrement               nocifs qui peuvent survenir, en zone urbaine, lorsque de fortes               pluies succèdent à une longue période sèche. Un risque existe alors               de saturation du système d'assainissement, lorsque le réseau de               collecte est unitaire : non seulement il peut y avoir surverse du               réseau mais, de plus, le lessivage des toits et des chaussées par               les pluies, peut entraîner une augmentation des pollutions urbaines               des ressources.

22 juin 2009

Polluants des eaux

Les       principaux types de polluants                               

         

                                                                                                                                                                                                                                                                                             
Les matières organiques                   fermentescibles (MOF) constituent, de loin, la première cause                   de pollution des ressources en eaux. Ces matières organiques                   (déjections animales et humaines, graisses, etc.) sont notamment                   issues des effluents domestiques, mais également des rejets                   industriels (industries agro-alimentaires, en particulier).                   La première conséquence de cette pollution réside dans l'appauvrissement                   en oxygène des milieux aquatiques, avec des effets bien compréhensibles                   sur la survie de la faune.

Les éléments minéraux nutritifs                   (nitrates et phosphates), provenant pour l'essentiel de l'agriculture                   et des effluents domestiques, mobilisent également l'attention                   des acteurs impliqués dans la gestion de l'eau. Ils posent en                   effet des problèmes, tant au niveau de la dégradation de l'environnement                   résultant d'un envahissement par les végétaux (eutrophisation...),                   que des complications qu'ils engendrent lors de la production                   de l'eau potable.

Les métaux lourds (mercure, cuivre,                   cadmium, etc.) constituent un problème préoccupant lorsqu'ils                   sont impliqués dans la pollution des ressources en eau. Non                   seulement leur toxicité peut être fort dommageable pour le milieu                   aquatique, mais leur accumulation au fil de la chaîne alimentaire                   pourrait avoir des effets plus ou moins graves sur la santé                   humaine.

La pollution des eaux par les composés                   organiques de synthèse (produits phytosanitaires) s'est accrue                   au cours des dernières décennies, notamment sous l'effet du                   développement de l'activité agricole. La présence de concentrations                   trop élevées de pesticides dans certaines ressources complique,                   comme dans le cas des nitrates, les processus de production                   de l'eau potable. Par ailleurs, ces substances peuvent s'accumuler                   au fil de la chaîne alimentaire.

Les hydrocarbures peuvent contaminer                   les ressources en eau selon différentes modalités : rejets industriels,                   rejets des garages et stations-services, ruissellement des chaussées,                   effluents domestiques...
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22 juin 2009

Le PCB (C'est quoi???)

Qu’est-ce que les PCB ?

Les PCB, ou PolyChloroBiphényles, et PCT ou PolyChloroTerphényles sont des dérivés chimiques chlorés plus connus en France sous le nom de pyralènes. Depuis les années 1930, les PCB étaient utilisés dans l’industrie pour leurs qualités d’isolation électrique, de lubrification et de d’ininflammabilité. On les retrouvait comme isolants dans les transformateurs électriques et les condensateurs, comme lubrifiants dans les turbines et les pompes ou comme composants d’huiles, de soudures, d’adhésifs, de peintures et de papiers autocopiants.

Présentent-ils un danger ?

Il est avéré que les PCB posent des problèmes de toxicité. C’est pourquoi, depuis 20 ans ces substances ne sont plus ni produites ni utilisées dans la fabrication d’appareils en Europe.

En France, les pouvoirs publics ont imposé des mesures, nécessairement progressives pour tenir compte de la durée de vie et du nombre important des matériels (environ 500 000 recensés) :
1979 : interdiction dans les encres, adhésifs, additifs et dans certaines huiles ;
1987 : interdiction de vendre, d’acquérir ou de mettre sur le marché des appareils contenant des PCB ;
2003 : Le plan national de décontamination et d’élimination des appareils contenant des PCB et PCT prévoit un calendrier de décontamination des appareils recensés au plus tard pour le 31 décembre 2010. Certains appareils contenant des PCB et PCT à faible concentration (moins de 500 milligrammes par kilogramme) peuvent être éliminés au terme de leur utilisation.

Pourquoi trouve-t-on des PCB dans les eaux ?

Les PCB persistent dans l’environnement à cause de leur très lente décomposition naturelle (= faible biodégradabilité) et sont peu solubles dans l’eau. Ils se sont donc accumulés progressivement dans les sols et les sédiments.

Par le passé, une mauvaise appréhension des risques présentés par ces substances, notamment à long terme, et des déversements accidentels ont pu conduire à en rejeter dans l’environnement en quantité mal connue.

Aujourd’hui encore, certaines installations soumises à réglementation peuvent rejeter des émissions de PCB dans l’eau même si c’est en quantités faibles et contrôlées. Par ailleurs, les déversements sauvages d’appareils contenant des PCB (actes de vandalisme sur les transformateurs par exemple) ou, plus ponctuellement, le lessivage des sols pollués aux PCB restent encore des sources d’émission dans l’eau.

La surveillance des PCB dans les sédiments permet d’établir, via les réseaux de suivi nationaux, une première cartographie de l’intensité de la contamination. Trois bassins hydrologiques sont particulièrement concernés : Artois-Picardie, Rhône-Méditerranée et Seine-Normandie.

En conclusion, la pollution constatée dans les sédiments par les PCB est essentiellement d’origine historique.

Faut-il dépolluer les sédiments ?

Avant toute opération de dépollution par dragage des sédiments, il convient de prendre en compte les éléments suivants :

  • le dragage des sédiments peut remettre en suspension les PCB dans l’eau ce qui entraîne leur transfert vers d’autres portions du réseau hydrographique ;
  • le dragage peut « décaper » les sédiments les plus récents (a-priori ceux qui sont les moins contaminés) et remettre en contact avec le milieu aquatique les sédiments plus anciens et plus contaminés ;
  • des sites de dépôts des sédiments avec confinement doivent être trouvés si possible à proximité du cours d’eau dragué ;
  • les coûts de l’opération sont variables mais toujours élevés, de l’ordre de 100€/ m3.

Le dragage des sédiments puis leur traitement sont donc difficilement envisageables à grande échelle pour des raisons environnementales, techniques, et financières.

Quels enjeux pour l’homme et l’animal ?

Très solubles dans les graisses, ces substances s’accumulent dans les tissus graisseux tout au long de la chaîne alimentaire. L’homme se contamine par l’ingestion d’animaux ou de produits d’origine animale, notamment le lait, les œufs et les poissons, contaminés par le PCB.

« Il est à noter que la toxicité aiguë des PCB est faible pour l’homme : une exposition accidentelle de courte durée aux PCB n’a pas de conséquence grave. Une exposition aiguë à forte dose est associée à des irritations de la peau (chloracné). Plus rarement, ont été observés des infections hépatiques, neurologiques, des bronchites chroniques, des maux de tête, des vertiges, des dépressions, des troubles
de la mémoire et du sommeil, de la nervosité et de la fatigue, et de l’impuissance. Ces troubles sont, pour certains, réversibles.

S’agissant des effets chroniques (exposition sur le moyen et le long terme), les PCB présentent divers effets néfastes chez l’animal, notamment toxicité pour la reproduction, immunotoxicité et cancérogénicité. Ils ont été classés en tant que substances probablement cancérogènes pour l’homme.
Les effets sur les hormones thyroïdiennes et les conséquences possibles sur le développement du cerveau sont l’objet de discussions à l’heure actuelle.
Outre ces possibles effets cancérogènes, les effets chroniques des PCB sont des dommages du foie, des effets sur la reproduction et la croissance. » (1).

Peut-on continuer à manger du poisson pêché en eau douce ?

Les poissons sont un des maillons de la chaîne alimentaire où chaque animal transmet à un autre les polluants qu’il a pu ingérer et qui ainsi se concentrent un peu plus à chaque fois dans leur chair.

L’Union européenne a adopté les normes recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de concentrations maximales admissibles en PCB dans les poissons destinés à la consommation humaine. Le dépassement de ces normes peut conduire localement, à des interdictions de consommation de poissons, par arrêtés préfectoraux.

Des espèces sont plus susceptibles que d’autres d’être contaminées :

  • celles vivant au contact des sédiments de fond (anguille, brème commune),
  • les carnassières, en raison de leur position en fin de chaîne alimentaire (brochet, sandre, silure).

Mais, des espèces a priori moins susceptibles d’être contaminées peuvent l’être dans des conditions environnementales spécifiques.

C’est pourquoi, les mesures d’interdictions de consommation des poissons ne peuvent être ciblées sur des espèces particulières ni relever d’une logique « du cas par cas ». Il n’existe en effet pas de dispositif d’analyse simple et rapide de la contamination du poisson capturé. Chaque analyse PCB s’effectue en laboratoire et coûte de 600 à 1000€ par poisson.

Il est donc indispensable de respecter les arrêtés préfectoraux pris localement pour interdire la consommation des poissons pêchés dans une zone à risque.

22 juin 2009

Pêche en Automne

Dès la fin du mois de septembre, les arbres commencent à prendre des couleurs flamboyantes et l'automne s'installe doucement.
Si les températures en journées restent encore très agréables, au contraire les nuits sont beaucoup plus fraîches et dès la mi-octobre, les gelées matinales vont commencer à réapparaître.
L'automne est considérée par la majorité des pêcheurs de carpes comme la saison la plus propice à la pratique de la pêche car en effet les départs y sont en général bien plus nombreux et plus réguliers qu'ils ne l'étaient durant l'été.
La carpe a un temps de digestion qui varie en fonction de la température et du taux d'oxygénation de l'eau. A cette période de l'année, la température de l'eau est assez stable et quasi identique entre le fond et la surface. Elle atteint une vingtaine de degrés, le seuil où la digestion est la plus rapide chez la carpe.
Elle devra donc se nourrir plus souvent pour subvenir à tous ses besoins énergétiques. Le rafraîchissement du climat leur indique l'arrivée prochaine de l'hiver. La carpe va donc se mettre en quête de nourriture pour faire le plein d'énergie, consciente que très vite la nourriture naturelle sera quasi-inexistante.
Elle va entamer de longs déplacements, sur la majeure partie du plan d'eau, à la recherche d'une nourriture à la fois riche en protéines et en graisse animale, pour se constituer une réserve de graisse conséquente lui permettant d'affronter les eaux froides de l'hiver.
C’est donc une saison propice pour espérer toucher de beaux poissons, et c’est bien sûr le moment idéal pour passer du temps au bord de l’eau.
Nombreux sont les postes productifs pendant l'automne, ne crains pas de pêcher les postes d'été, hauts fonds, herbiers, cassures etc. mais aussi les postes moins habituels comme les fosses profondes par exemple. L'eau y est aussi chaude qu'en surface et permet aux crustacés et aux diverses larves de s'y réfugier.
La concurrence alimentaire est telle qu'un amorçage groupé risque bien d'être nettoyé rapidement, optes alors pour un amorçage fréquent et régulier, de manière à intercepter les carpes qui passent à proximité de ton poste. Ne mets pas toutes tes oeufs dans le même panier, tu augmenteras tes chances de tomber sur une zone de passage. Places dans un premier temps tes lignes sur des zones bien distinctes, ce qui te permettras de mieux définir le chemin emprunté par les carpes, puis une fois ces secteurs définis regroupes tes cannes.
Au niveau des appâts, un mix poisson plus riche en protéines est certainement le mieux adapté. Quant aux parfums, tu peux rester fidèle à ceux qui t'apportent satisfaction habituellement. Si tu n’arrives pas à te décider, essayes de diversifier tes esches, une canne avec bouillette poisson, une autre au fruit et une troisième à la graine (noix tigrée par exemple).
A cette époque, l’activité des écrevisses est assez intense. Si tes bouillettes sont grignotées, ne t'en plaint surtout pas, les carpes très friandes de ces crustacés risquent de s’accaparer ton coup et d'y faire le ménage.
Après chaque départ, n'oublies surtout pas de ré-amorcer en petite quantité (15/20 bouillettes), le but étant de tenir les poissons sur ton poste. Saches également que la nuit, les écrevisses se nourrissent en grande quantité tout près des berges. N’hésites surtout pas de placer une canne en bordure, toujours dans l'optique de diversifier ta stratégie.
Enfin, avant de t'installer sur ton poste, prends le temps d’observer. C’est sans doute bien plus important que de passer de longs moment à cogiter sur le type d’appât à utiliser.
Recherches en priorité les zones de passage et une fois que tu penses avoir repéré les carpes, mets en place une stratégie de pêche. Prends tout ton temps pour amorcer et places tes lignes avec précision. Si tu n’as pas les résultats espérés, n'hésites pas à changer de tactique, c’est le meilleur moyen à la fois pour progresser et pour accumuler de l’expérience, indispensable à tout pêcheur. La pêche n’étant pas une science exacte, ne crains surtout pas d'inover, et en fonction de tes propres résultats, fais toi ta propre opinion.
    L'automne est sans doute la saison la plus productive, mais aussi la plus intéressante et la plus propice à l'inovation.

   

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